Ferdinand Hodler (1853-1918), né à Berne, est l'un des peintres suisses les plus connus du XIXème siècle. Issu d'une famille défavorisée, il est découvert en 1868 par le directeur de l'Ecole de Genève, Barthélémy Menn, qui le prend comme élève et l'initie à la peinture de paysages.
En 1872, après avoir terminé sa formation de peintre-décorateur, il s'installe à Genève et y reste... Voir plus >
Ferdinand Hodler (1853-1918), né à Berne, est l'un des peintres suisses les plus connus du XIXème siècle. Issu d'une famille défavorisée, il est découvert en 1868 par le directeur de l'Ecole de Genève, Barthélémy Menn, qui le prend comme élève et l'initie à la peinture de paysages.
En 1872, après avoir terminé sa formation de peintre-décorateur, il s'installe à Genève et y reste jusqu'à sa mort. Ses premiers tableaux sont dans le style du réalisme suisse d'artistes comme Albert Anker, Rudolf Koller et Alexandre Calame, mais un voyage en Espagne en 1878 lui ouvre de nouvelles possibilités esthétiques. À partir de ce moment-là, il soumet délibérément les sujets de sa passion à la composition et à l'abstraction. Il remplace ses tons terreux par un chromatisme léger et impressionniste dans sa beauté, avec des tons gris clair pour la plupart. Mais ce n'est que lorsqu'il s'est tourné vers l'art symbolique qu'il connait le succès. Sa composition épique, La Nuit, a provoqué un tollé lors du Salon du Champ de Mars de 1891 à Paris, ce qui a attiré l'attention de Pierre Puvis de Chavannes, l'un des maîtres admirés par Hodler de la même manière qu'il avait été auparavant impressionné par Gustave Courbet.
L'œuvre de Puvis ne l'a pas seulement inspiré à relever le défi des compositions murales à grande échelle, elle lui a également appris à transformer délibérément les couleurs et les formes en éléments décoratifs essentiels. En termes d'iconographie, Puvis est devenu le modèle de l'artiste bernois, et son influence l'a incité à peindre de magnifiques groupes de personnages nus ou vêtus d'antiquités, comme son Dialogue avec la nature. De même, il est un paysagiste engagé, et à partir de 1890, on assiste à une forte stylisation de ses thèmes, au point que ses chaînes de montagnes et ses lacs deviennent des métaphores de la durée du temps. Les tableaux Le Léman et les Alpes savoyardes, Paysage sur le lac Léman et Les Dents du Midi de Chesières démontrent cette transformation.
Triste et malade suite au décès de son amante Valentine Gode-Darel en 1915. Il s'éteint le 19 mai 1918 à Genève laissant derrière lui des tableaux inachevés des routes de la ville.
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