6 grands peintres qui se racontent à travers une peinture de paysage

S’il s’est sans cesse réinventé au cours des siècles, l’art pictural demeure néanmoins ancré à quelques fondamentaux. Le rapport des peintres à la nature y est par exemple omniprésent. Source d’inspiration divine au moyen âge, la peinture de paysage a inspiré les plus grands artistes jusqu’à l’époque contemporaine. Transcendés au gré des mouvements artistiques qui se sont succédé dans l’histoire de l’art, certains lieux sont devenus emblématiques de l’hexagone. Sous le pinceau des peintres, les paysages se métamorphosent et nous révèlent parfois une beauté que le regard seul ne saurait capter.

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1. Antibes de Paul Signac

Au 19éme siècle, le sud-est de la France attire de nombreux peintres. La lumière n’y est-elle pas si particulière ? Monet, Picasso et plus tard Nicolas de Staël posent leur chevalet à Antibes. Parmi eux, Paul SIGNAC, chef de file du pointillisme revisite l’espace azuréen. Avec sa technique si particulière, il offre une interprétation qui annonce le mouvement fauviste. Le règne des couleurs domine dans ce paysage de pinède sublimé par des effets de lumières chatoyants.

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2. Oliviers avec ciel jaune et soleil de Vincent Van Gogh

Dans cette peinture à l’huile de 1889, Van Gogh a restitué toutes les caractéristiques d’un paysage provençal. À l’aridité du sol et au poids écrasant d’un ciel de feu s’opposent les oliviers avec leurs troncs torsadés comme source de vie quasi divine. À l’horizon s’esquissent les Alpilles. À peine stylisé, avec un ciel jaune et la vue vallonnée d’un paysage des alentours de Saint-Rémy de Provence, ce tableau de paysage est aussi une ode à la vie d’un homme qui peignait pour ne pas mourir.

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3. Une baignade à Asnières de Georges Seurat

Quoi de plus banal qu’une baignade à Asnières sur seine à la fin du 19éme siècle. Sur fond de paysage industriel, les ouvriers ont alors pour habitude de venir se détendre dans les eaux du fleuve. Georges Seurat va sublimer cette scène de vie quotidienne dans une toile peinte en 1884. Entre impressionnisme et pointillisme, l’originalité de son œuvre tient à l’emploi de tons pastel et d’une composition très géométrique. Figés dans une lumière cendrée matinale, les différents éléments composant ce tableau semblent statiques. L’ensemble n’en demeure pas moins très vivant.

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4. Impression soleil levant de Claude Monet

Le Havre devient dans la seconde partie du 19éme un grand port industriel. Il s’agit également d’une station balnéaire fréquentée par les Parisiens, d’une porte ouverte vers l’Amérique et d’un des principaux centres de commerce maritime européen. Monet qui y a grandi s’applique dans « Impression soleil levant » à saisir les instants fugaces d’un univers naturel au petit matin. Mais il semble aussi s’être attaché à restituer une ambiance où la nature se confronte à l’essor industriel de son époque.

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5. L’Angélus de Jean-François Millet

Grand peintre réaliste, Jean-François Millet s’est attaché dans ses œuvres à dépeindre le monde paysan du 19éme siècle. L’Angélus met en scène 2 personnages imposants qui à première vue occultent le paysage en arrière-plan. Cette toile constitue aujourd’hui un témoignage nostalgique d’un monde rural révolu. L’immensité de la plaine isole et renforce la présence des 2 personnages clés du tableau. Les plans successifs de terres cultivées et la présence au lointain d’un village d’où se détache le clocher de l’église sont emblématiques de la campagne française telle que le peintre l’a connue dans son enfance. La lumière crépusculaire d’une fin de journée d’automne à quelque chose de divin qui sied parfaitement à la thématique du tableau.

6. Le Rêve de Henri Rousseau

Il se peut aussi que la représentation d’un paysage traduise l’état d’âme d’un peintre. La démarche d’un artiste n’est-elle pas souvent de se représenter lui-même de manière allégorique ? Le rêve témoigne de toute la puissance créatrice d’Henri Rousseau, autrement dénommé le douanier, qui occupe une place majeure dans l’histoire de l’art naïf. Refus de la réalité et besoin d’imaginaire sont parfois, comme l’exprimait Malraux dans son discours de la mutualité, les quêtes essentielles de l’artiste en recherche permanente d’une nouvelle esthétique. Dans cette huile sur toile de 1910, Rousseau nous livre sa vision du jardin d’Éden et une représentation onirique de la nature.

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